Chères et chers collègues,
Nous nous permettons de vous revenir en cette fin d’année scolaire, après des mois chargés professionnellement comme au niveau des mobilisations. Suite à la très forte colère exprimée début février face à la mesure économique voulant augmenter notre temps d’enseignement de deux périodes, une phase de négociations s’est ouverte entre les associations – dont la FAMCO – et la Conseillère d’Etat. Celle-ci est arrivée à un premier terme mardi 25 juin, et il convient maintenant d’en faire le bilan puis d’envisager la suite.
La FAMCO a défendu l’avis unanime exprimé dans les mobilisations par des centaines de personnes du refus de cette augmentation du temps d’enseignement, non pas comme un caprice de notre part mais bien parce que cette hausse – annoncée comme « minime » et pour nous « protéger » du PL12661 parlant d’augmenter de 6 périodes le temps d’enseignement – aurait des conséquences importantes dans le fonctionnement des CO, tant pour le personnel enseignant ou les directions que pour les élèves et leurs parents. En soit, tout le monde de l’Ecole est contre cette mesure, dans une unanimité rarement observée !
C’est bien parce que les fameuses tâches « administratives », tant promises par certains pour permettre une hausse du temps d’enseignement sans augmentation du temps de travail, n’existent pas qu’il n’est pas possible de dégager du temps conséquent sur cet aspect-là. Ainsi, toute hausse du temps d’enseignement aurait des conséquences importantes sur la préparation des cours, sur les corrections, sur la relation entre les familles et l’école, sur l’organisation d’activités notamment en-dehors des salles de classe ou sur le temps de formation continue. Ces conséquences, nous estimons qu’elles ne sont pas souhaitables, à une époque où il faudrait au contraire renforcer tous ces moments-là pour un métier qui devient de plus en plus pénible et complexe. Nous le voyons bien au quotidien dans nos écoles ou lorsqu’on dit qu’on est enseignant.e au Cycle…
Cette phase de négociations n’a pas abouti à un retrait de la mesure financière. Ce n’est pas une surprise, même si on aurait aimé pouvoir expliquer la réalité de notre métier à notre Conseillère d’Etat (ça, nous l’avons fait) et que ces explications soient comprises et entendues (ça, nous n’y sommes pas encore mais le processus suit son cours). En revanche, une proposition a été formulée par la Conseillère d’Etat pour permettre le retrait de la mesure. C’est une étape importante ainsi, qui demande à être confirmée mais aussi à être discutée dans chaque école en septembre prochain pour voir si nous l’acceptons, la négocions ou si nous la refusons. En tous les cas, la situation a évolué durant le printemps et nous nous en réjouissons!
En plus de la question du temps d’enseignement, il est ressorti des négociations le constat unanime qu’il faut réformer le Cycle d’orientation genevois et tendre vers une plus grande hétérogénéité des classes, contre le système actuel cloisonné, stigmatisant et créateur de classes avec une concentration de problèmes. Ainsi s’ouvre une phase pour faire évoluer le CO, dans laquelle la FAMCO sera pleinement intégrée, pour représenter la voix des écoles, la voix du terrain, votre voix.
Vous pouvez compter sur nous, bureau FAMCO, pour traduire dans les travaux à venir nos attentes et nos besoins.
Avant ces prochaines échéances, dont une assemblée du personnel enseignant tout ordre confondu (primaire, secondaires) le jeudi 29 août à 18h au Palladium, le bureau de la FAMCO vous souhaite à toutes et à tous d’excellentes récupérations d’heures complémentaires puis de vacances et au plaisir de vous retrouver l’année prochaine !